dimanche 22 février 2015

Gloriande de Thémines – Pascal Croci




Auteur et dessinateur de plusieurs bandes dessinées Pascal Croci a publié Gloriande de Thémines en 2002 aux éditions Emmauel Proust. Il travaille très souvent sur des sujets historiques et celui-là ne fait pas exception.

Aveyron, XVIIe siècle. A Sévérac le Château, le fils du duc d'Arpajon naît prématurément. Dans un contexte de suspicion généralisée et de querelles religieuses, Gloriande de Thémines ne pourra compter que sur elle-même. En coulisse, un crime se prépare.

Pourquoi je l’ai emprunté?

Le graphisme de la couverture me faisait très envie. En lisant le synopsis je me suis rendue compte que c’était tiré d’un évènement historique, ça ne pouvait que me plaire.


Mon avis

J’ai beaucoup aimé l’atmosphère de cette B.D. Les dessins sont vraiment beaux. C’est rare que je pense cela en lisant une bande dessinée, mais ici les planches ressemblent plus à des œuvres d’art qu’a des supports visuels pour une petite histoire. Les couleurs froides et le noir sont très dominants, sauf pour Gloriande qui est rousse. Le récit se déroule principalement en hiver, le paysage est glacial et désolé
La manière dont Pascal Croci représente les femmes est superbe, un petit peu effrayant, mais on sent leur puissance, leur volonté et leur noirceur. Les hommes d’un autre côté, sont un peu moins flamboyants et j’ai eu un tout petit peu de mal à distinguer Antoine et le duc d’Arpajon.

Malgré la désolation, l’isolement et le sentiment de malheur que nous transmet le dessin, il n’y a jamais de violence ou d’horreur montrée. On sent qu’on est toujours à la limite de la rupture, mais la barrière n’est pas franchie.
 


Et l’histoire en elle-même est assez intéressante. Il est assez rare d’avoir beaucoup de personnages « principaux » dans un roman, et encore moins dans une B.D., mais ici les 5 personnages sont tous essentiels à l’histoire et même si c’est Gloriande le sujet du récit, elle n’y a finalement pas une part beaucoup plus importante que son mari ou sa belle-mère par exemple.
J’ai adoré aussi le fait que comme c’est tiré d’un fait historique dont on ne connait pas le fin mot, l’auteur nous donne sa version mais mentionne les documents historiques avec lesquels il a travaillé et les autres hypothèses à la fin de son travail.  
Le seul petit reproche que je pourrai faire a ce récit c’est la manière dont est traité la fin. Je ne veux pas en dire trop, car je ne voudrai pas spoiler, mais l’évènement marquant qui clôt le récit est passé à la trappe et je suis un peu déçue. Je comprends l’intérêt de ne pas le montrer, de ne pas tomber dans la facilité ou dans un côté trop violent. Mais l’ellipse pure et simple du moment ne m’a pas convaincue, il m’a manqué quelque chose.

Je ne connaissais pas l’œuvre de Pascal Croci avant de tomber sur Gloriande de Thémines, mais je ne compte pas m’arrêter là maintenant. Je pense que je vais emprunter tout ce qu’ils ont de lui à la bibliothèque. C’est de loin l’illustrateur le plus intéressant sur lequel je suis tombée !

 Ma note : 4,5/5

©Emmanuel Proust Éditions 2002 Croci
©Emmanuel Proust Éditions 2002 Croci

4 commentaires:

  1. C'est vrai qu'il y a une certaine ambiance dans les dessins..j'aime beaucoup !

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    1. J'ai beaucoup aimé aussi, mais je vais avoir de la peine à emprunter les autres, ils ne les ont pas à ma biblio.

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  2. Cette lecture pourrait être sympa :)

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    1. Oui, et comme c'est court, si tu n'aimes pas tu n'y auras pas consacré trop de temps!

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