mercredi 31 décembre 2014

La dame de Berlin – Franck & Vautrin





Cette intégrale de la version B.D. de la Dame de Berlin est sortie en 2011 chez Castermann.

À la confluence de l’aventure et de l’Histoire, Les Aventures de Boro, reporter photographe relate la vie tumultueuse d’un séduisant reporter photographe, Blémia Borowicz, au cœur de l’Europe des années 30. En toile de fond : la montée des tensions nationalistes et les convulsions tragiques qui allaient conduire à la Seconde Guerre mondiale.

Pourquoi je l’ai emprunté ?

Je ne l’ai pas vraiment empruntée, je l’ai juste lu pendant mes pauses à la bibliothèque. Mais l’idée de lire quelque chose de plus sérieux qu’Astérix me plaisait !

Mon avis

            Les dessins sont relativement sombres, mais très bien fait. La plupart du temps, je mélange les personnages dans les BD et là je n’ai eu aucun problème à suivre.

L’ambiance des années 30 est très bien rendue, notamment dans les moyens de transport, car on voyage en train, en voiture et en dirigeable. L’intrigue est très historique, puisque Blemia et sa cousine sont poursuivis pour une photo qu’ils ont pris d’Hitler avant qu’il ne soit élu.

Par contre, il manquait du contenu à mon sens. A un moment donné, je ne comprenais même plus ce dont on parlait. Il s’avère que c’est une adoption B.D. d’une série de romans. Et je pense qu’on sent cruellement le passage d’un medium à l’autre. On dirait que trop de choses ont été laissées de côté pour qu’un lecteur qui ne soit pas familier avec l’histoire de base puisse vraiment apprécier le récit.

Comme j’ai beaucoup aimé le personnage de Blemia je me suis achetée les deux premiers tomes de ses aventures en roman, et j’espère y trouver plus d’explications !

Ma note : 3,5/5


mardi 30 décembre 2014

Super triste histoire d’amour – Gary Shteyngart




Auteur américain d’origine russe, Gary Shteyngart a publié son troisième roman Super Sad True Love Story en 2010 et il a été traduit en 2012.


C'est un monde étrange et mystérieux. On ne peut y vivre sans un téléphone ultra-perfectionné, la publicité règne en maître et la littérature semble un art préhistorique désormais réservé à quelques inadaptés. Ce monde, c'est le quotidien new-yorkais de Lenny Abramov, en des temps futurs pas si hypothétiques. Mais Lenny résiste : il lit des «livres papier» et croit encore aux relations humaines. Il commet même la folie de tomber sous le charme d'Eunice Park.
Super triste histoire d'amour est une comédie romantique d'un nouveau genre : entre deux e-mails, on essaie de s'aimer, pour oublier que l'Amérique, menacée par ses créanciers chinois, flirte avec l'effondrement économique.


Pourquoi je l’ai emprunté ?

Pour le titre et le résumé. Je me suis dit que c’était totalement mon genre, je n’aime pas trop les histoires d’amour niaises et l’évolution technologique  me laisse perplexe.

Mon avis

C’était un très gros roman, je suis donc passée par tout un tas d’émotions en le lisant. C’est un roman situé dans un futur relativement proche et qui ressemble assez à notre présent. Les mauvais côtés de notre société sont devenus le centre de la vie de ce monde. Le crédit et l’argent, la communication à l’excès, le consumérisme, la recherche de la vie éternelle et le contrôle de la population par le gouvernement, la vie n’est plus que cela.

Le personnage Lenny tombe amoureux d’Eunice au premier coup d’œil (comprenez parce qu’elle est séduisante), mais tout les sépare. Il tente quand même de se rapprocher d’elle et les circonstances vont faire qu’Eunice emménage avec lui, dans son appartement New Yorkais et qu’ils entament une liaison.

La partie politique, la crise et la guerre civile sont très habilement abordées, et très intéressante. Finalement on ne sait pas ce qui peut advenir et aucun pays n’est à l’abri d’avoir un gouvernement autoritaire. Les drames qui se jouent les jours avant le début de l’insurrection et les violences qui en découlent sont très réalistes et la ville qui essaie de se remettre de ses bombardements et de ses batailles est décrite de manière à couper le souffle.

Par contre j’ai détesté Eunice. Je suppose que ce personnage est là pour être pris en pitié, mais elle m’horripile. Elle fait tout un foin de ses problèmes et du fait que personne ne l’aime, mais n’hésite pas à planter un couteau dans le dos aux gens qui tentent de l’aider. Elle se sert de sa beauté pour obtenir ce qu’elle désire sans aucun égard pour les sentiments des autres.


Et la fin est une des fins les moins intéressantes que j’ai lue depuis un moment. Le roman était grandiose, mais retombe comme un soufflet. J’aurai voulu bien plus pour faire de ce livre un récit où l’on se dise: non mais comment on peut écrire quelque chose comme ça ? Et là une bonne partie est superbe, car elle offre un miroir de ce que pourrait devenir nos vies d’ici pas longtemps, mais la fin n’est pas à la hauteur.

Ma note : 3/5

jeudi 25 décembre 2014

Une Odyssée américaine – Jim Harrison




Jim Harrison a écrit de nombreux romans, dont le fameux Légende d’automne. Une Odyssée américaine a été publiée aux Editions J’ai lu en 2010, deux ans après sa sortie américaine.

« A l’aube, j’ai décidé d’emporter le puzzle des Etats-Unis et d’en lancer une pièce par la fenêtre de mon break chaque fois que je franchirais la frontière d’un nouvel Etat… »
Plaqué par sa femme à soixante-deux ans, Cliff quitte tout et prend la route. Il traverse les Etats-Unis de part en part, bientôt rejoint par la peu farouche Marybelle. Parfois mélancolique, toujours truculent, ce voyage lui apportera-t-il la renaissance tant recherchée ?

Pourquoi je l’ai acheté ?

Le road trip et surtout l’idée de jeter une pièce de puzzle en franchissant la frontière de chaque état

Mon avis

Je suis tombée de haut en lisant cette histoire. Peut-être que j’avais trop d’attentes en commençant, après avoir adoré le road trip de Morgan Matson.

Toujours est-il que je n’ai pas accroché au personnage principal. Il est perdu c’est vrai, mais il est surtout très faible. Il succombe à toutes les minis tentations qui se trouvent sur sa route et il est obsédé par les jeunes femmes. Il se remet en question après un divorce à 60 ans et c’est très louable, mais je n’ai pas réussi à l’apprécier, ni même à le prendre en pitié. Les trois quart du temps, je levais les yeux au ciel en me disant secoue toi mon gars, ce n’est pas possible là.

Les personnages secondaires sont tous relativement agaçants. Marybelle et Vivan en tête. Quand il a pris Marybelle dans sa voiture, j’attendais juste qu’elle en parte. Elle est complètement folle et ses réactions m’ont mise plusieurs fois carrément mal à l’aise. Quant à Vivan, l’ex-femme de Cliff. C’est une personne qu’on ne peut que détester. Elle quitte son mari et lui prend tout ce qu’il possède, alors qu’elle-même roule sur l’or. Elle a absolument aucun trait de caractère qui pourrait la rendre sympathique. Le Dr. A, le type même d’homme que j’espère ne jamais rencontrer. Et tous les fantômes du passé, mais qui n’apporte strictement rien.

Les « projets » de Cliff de jeter les pièces de son puzzle d’enfance est en fait super triste, parce qu’il ne le prend pas plus à cœur que ça. Et moi c’est ce qui m’a amené à lire ce livre. Quelle idée brillante pour un scénario… Et son second projet était aussi une idée géniale, sauf qu’il choisit une solution d’une facilité à faire pleurer.

Et y a quand même beaucoup beaucoup beaucoup de sexe pour pas beaucoup de road trip.

En gros, je n’ai pas aimé grand-chose. Il y a deux bonnes idées, mais j’aurai tellement voulu qu’il en fasse autre chose. Apparemment c’est une sorte d’autobiographie/mémoire, ben à la limite il aurait pu la garder pour lui.

Ma note : 2/5