dimanche 30 novembre 2014

Ainsi puis-je mourir - Viviane Moore


Viviane Moore est une auteure française, elle a écrit de nombreuses fictions historiques. Ainsi puis-je mourir a été publié en 2012 aux éditions 10/18.

A deux pas de Tourlaville, un château apparaît au coin d'un chemin, comme sorti d'un conte de fée. Pourtant, malgré l'étrange sérénité qui s'en dégage, la jeune romancière Gabrielle Dancel en épousant Philip Sedley, le châtelain des lieux, va découvrir les drames, les folies, et les amours tragiques qui se sont déroulés à travers les époques entre ces murs épais.

Pourquoi je l’ai acheté ?

Je pensais que c’était une lecture qui allait faire peur et je l’avais choisie pour Halloween. Je n’ai malheureusement pas pu la lire au mois d’octobre parce que j’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l’histoire.

Mon avis

Comme je l’ai dit, j’ai vraiment du me forcer à lire plus long que le début. Jusqu’à la page 50 le récit est très lent, voire mou. Passé ce cap les évènements s’enchainent un peu plus vite et la lecture devient bien plus sympa.

Je suis très partagée sur ce roman. J’aurai voulu en savoir plus sur beaucoup de sujets, et ceux qui ont été développé ne me semblaient pas essentiels au déroulement de l’histoire. L’alternance entre les histoires de Gabrielle et de Marguerite est très agréable et j’ai été séduite de la manière dont l’auteur fait la transition entre les deux. Cependant, j’ai trouvé l’histoire de Marguerite plus intéressante. C’est une héroïne qu’on peut facilement aimé, bien qu’il soit difficile de s’identifier à elle et à ses sentiments. On la rencontre quand elle n’est encore qu’une enfant et elle est pleine de vie et de curiosité. Elle est différente des autres filles de son âge, mais ne peut pas échapper à son destin. Elle essaie de se battre et de pouvoir réaliser ses rêves.

Gabrielle par contre… sa vie est proche de l’encéphalogramme plat. Elle a épousé un homme qu’elle connait depuis moins de 3 mois et ne connait rien de sa vie, mais elle ne fait aucun effort pour apprendre des choses sur lui. Leur relation est tellement froide qu’en fait, on s’en fiche un peu quand elle se dégrade, pour des raisons particulièrement tirée par les cheveux. En en parlant de choses absurdes, je n’ai absolument rien compris à la résolution de ses problèmes. Le début est très lent, ensuite on se perd dans des détails domestiques et des vagues souvenirs. A partir du moment où elle est en alerte, elle continue de ne rien faire et de ne prendre aucune décision. Son mari, Philippe est l’homme le moins communicatif du monde. S’il lui laisse souvent des fleurs, il refuse tout à fait de discuter avec elle d’autres sujets que ceux de leur vie domestique.

Je suis un peu déçue du titre aussi. Ainsi puis-je mourir m’évoquait une mort par amour certes, mais je pensais qu’il serait aussi un motif plus important du roman, il n’apparaît malheureusement que très peu.

En conclusion, j’aurai voulu plus de Marguerite et moins de Gabrielle. Je ne pense pas me précipiter sur un autre livre de Viviane Moore, mais c’est n’est pas non plus la pire lecture que j’ai faite.

Ma note : 3/5

mercredi 26 novembre 2014

Au douzième coup de minuit - Eloisa James




Eloisa James a déjà publié beaucoup d’ouvrages, un peu plus d’une dizaine. A kiss at Midnight a été publié en 2010 et c’est une variation sur l’histoire de Cendrillon. Paru d’abord en volume individuel en 2012 aux éditions J’ai Lu, ce tome est aussi dans l’intégrale Il était une fois, sorti cette année et qui contient 5 réécritures de contes.

Réduite au rang de servante depuis la mort de son père, Kate vit sous le joug de sa belle-mère Mariana. L'odieuse femme va bientôt marier sa fille, Victoria, à un éminent parti, mais avant tout, la future épouse doit être présentée au prince Gabriel. Par un coup du sort, Victoria ne peut se rendre au château. C'est donc Kate qui est envoyée à sa place, déguisée en fiancée. Kate va rencontrer Gabriel, un prince aussi charmant qu'arrogant. Un prince pour qui son coeur vacille, mais que le destin s'acharne à lui dérober. Et si un baiser avait le pouvoir de tout changer ? Et si les contes de fées existaient ?

Pourquoi je l’ai acheté ?


Avec la sortie de l’intégrale, je me suis dit que c’était une bonne occasion de me plonger dans les contes de James.

Mon avis


La lecture est agréable et rapide, par contre j’ai été déçue au niveau de l’histoire. Pour moi une réécriture se doit, certes de suivre l’original, mais aussi d’apporter quelque chose de nouveau ou au moins de différent. Ici, je trouve que l’auteure ne s’est vraiment pas foulée, ce n’est pas en changeant les noms et l’époque que le récit n’est soudainement plus le même.

J’ai eu l’impression que la trame d’origine dispensait l’auteure de donner une véritable psychologie à ses personnages que j’ai trouvé très superficiel (pas dans le caractère, mais ils n’avaient pas de profondeur). Dès le début on sait comment cela va se finir mais il n’y a pas de « raisons » valable pour que les deux personnages finissent ensemble, si ce n’est qu’on est dans Cendrillon. Si ce n’est pas gênant dans un conte pour enfant, je trouve que cela manque cruellement dans un livre destiné aux adultes.

La seule différence avec le conte c’est la quantité de tensions sexuelles et de sexe présent dans le livre. Personnellement je chéris mes souvenirs d’enfance et j’ai été un peu choquée de voir une si belle histoire transformée en histoire de fesse. Ça reste évidemment un avis personnel, car je suis sûre que certaines personnes ne sont pas dérangées par cet apport, mais moi j’aurai préféré un côté bien plus romantique et bien moins sexuel dans une histoire de Cendrillon. Encore qu’on puisse le compter comme une innovation d’Eloisa James.

Le petit twist du début, qui permet à Kate de rencontrer le prince Gabriel est risible tellement il tiré par les cheveux, en réfléchissant 5 minutes je peux trouver au moins trois meilleurs scénarios qui auraient pu justifier l’envoi de Kate à la cour.  Car en plus d’un début faible, la transformation de Kate en Victoria n’est crédible pour personne et elle-même n’essaie pas une seconde de donner le change. Ca n’apporte rien du tout à l’histoire.

Cependant, il y a quelques traits assez rigolos, et des petites trouvailles dans les transpositions. J’ai adoré que les souris deviennent des petits chiens. Le chien qui mange des pickles dont on parle souvent, mais qu’on ne voit pas m’a fait sourire aussi.

Comme j’ai acheté l’intégrale des cinq contes, je vais continuer ma lecture, mais si je n’avais possédé que ce conte-ci je n’aurai surement pas acheté les quatre autres parce que je m’attendais à mieux.

Ma note : 3/5

samedi 22 novembre 2014

Rose – Holly Webb





Holly Webb est une auteure anglaise, qui a déjà beaucoup publié pour la jeunesse. Le premier tome de la série s’appelait simplement Rose en anglais et porte le titre de Rose et la maison du magicien en français. Il a été publié en 2009 en version originale et en 2011 chez Flammarion


Rose quitte son orphelinat pour travailler au service du célèbre magicien, Mr Fountain. Une drôle de vie commence : formules, potions, mais surtout, une maison dans laquelle il se passe des choses étranges. Un jour Rose réalise qu’elle n’est pas une petite fille comme les autres et qu’elle aussi, maîtrise la magie… Alors, quand des orphelins disparaissent mystérieusement Rose n’hésite pas à se servir de ses pouvoirs.


Pourquoi je l’ai acheté ?


Je suis passée à Emmaüs cette semaine pour y amener des affaires que j’avais triées, et je me suis arrêtée un instant au rayon des livres (non, sérieux ?). Ce livre ne me faisait pas plus envie que ça, mais je l’avais vu sur la chaine de Margaud, dans sa vidéo bilan du mois d’octobre. Je n’aime pas trop la littérature jeunesse normalement, mais la couverture rose et le prix du livre ont fait que je l’ai pris.

Mon avis


J’ai dévoré l’histoire de Rose en une soirée et un début de nuit. Ce n’était pas si prenant que je ne pouvais plus respirer, mais c’est quand même assez captivant.

Les personnages sont assez géniaux, ils ont tous un rôle et ils amènent tous quelque chose à l’histoire. Billy m’a fait rigoler, Freddy est l’ennemi qui devient un allié et un guide, Isabella la petite peste qui embarque tout de suite dans l’aventure. Et Rose évidemment, la petite orpheline qui se voit offrir une nouvelle vie du jour au lendemain et qui découvre en plus qu’elle possède des pouvoirs magiques. Elle n’est pas dépourvue de petits défauts et c’est ce qui en fait un personnage plus réelle, elle est jalouse, un peu colérique et elle espère bien impressionner ses anciennes compagnes de l’orphelinat avec ses nouvelles robes. D’un autre côté elle a le cœur sur la main et ne sait pas comment gérer des pouvoirs qu’elle ne souhaite pas. Et Gustavus ! j’ai adoré Gustavus.

J’ai beaucoup aimé toute la première partie de l’histoire qui montre la vie d’une petite bonne dans l’Angleterre de la fin du XIXème. Je l’ai trouvé très instructive et très nécessaire à l’histoire, c’est rare qu’un auteur installe comme il faut le cadre, en général l’aventure arrive déjà à la troisième pas. Ici, la magie et l’aventure s’invite dans le quotidien de la maison de Mr. Fountain par petites touches. En attendant Rose découvre la vie et le travail dans une maison aisée, mais magique. Avec beaucoup d’autres domestiques, chacun préposé à un travail, de la gouvernante à la préposée à la lessive.

L’aventure en elle-même est sympa. Comme le roman est destiné à un lectorat plus jeune, elle n’est ni violente ni compliquée à suivre. On identifie très vite le méchant. Je suis un peu restée sur ma faim concernant le pourquoi de la chose. Même si le schéma typique des bons contre les méchants/les méchants meurent à la fin est bien présent, on ne sait pas pourquoi les kidnappings ont eu lieu, enfin on sait pourquoi, mais on ne sait pas dans quel but (si c’est clair ?). Peut-être qu’on aura plus de détails dans le tome suivant, ou peut-être que l’auteure à juger qu’on en savait assez.

J’ai donc beaucoup aimé ce premier tome des aventures de Rose et je pense poursuivre la lecture de cette série un jour.

Ma note : 4/5

lundi 17 novembre 2014

L’été – Albert Camus



L’été d’Albert Camus est un recueil de nouvelles de l’auteur, paru en folio 2 euros en 2010.

Qu'il suive le fil d'Ariane sur les traces du Minotaure pour évoquer Oran et ses alentours, qu'il revisite le mythe de Prométhée à la lumière de la violence du monde moderne, ou qu'il rêve à la beauté d'Hélène et de la Grèce, Albert Camus nous entraîne tout autour de la Méditerranée et de ses légendes.

Pourquoi je l’ai acheté ?


Le titre et l’auteur. J’aime beaucoup Camus et un livre qui s’appelle l’été ne pouvait que me tenter

Mon avis


J’ai beaucoup aimé la forme. La plus de Camus m’a toujours bercée, mais en même temps elle m’hypnotise. Sans m’en rendre compte je lis, je lis, et quand je pose le livre, j’ai avancé beaucoup plus que ce que je pensais. Les descriptions sont vibrantes, Camus nous donne à voir ses paysages, on s’imagine tous les détails facilement.

Par contre je suis restée totalement insensible aux sujets, tout ce qui était philosophique m’est passé à des kilomètres au-dessus de la tête. Quand je prends un livre le soir avant de dormir, c’est pour me détendre, je ne me préoccupe pas de la place de l’homme dans l’univers, ou de savoir si les connaissances techniques et scientifiques font faire des progrès à l’homme (Camus pense que non).

            Les descriptions étaient bonnes comme je l’ai dit plus haut, mais le problème majeur pour moi c’est qu’il n’y avait aucune histoire. Camus décrit pour le plaisir de décrire et ca s’arrête là. Comme personnellement je n’ai jamais mis les pieds en Algérie, je dois dire que je ne m’y suis pas du tout sentie concernée par cela.

            Bref, pas une si bonne découverte que cela !

Ma note : 2/5