dimanche 31 mai 2015

Ces livres que j’ai abandonnés



C’est rare que je ne termine pas un bouquin, parce que généralement je persévère en me disant que ça ne peut qu’aller en s’améliorant. Malheureusement, il arrive quand même que je jette l’éponge. Du coup je me suis dit que je pouvais peut-être collecter mes avis sur les quelques livres que je laisse tomber et vous en faire un article de temps en temps. Je vous présente donc deux livres aujourd’hui.

Amours Nomades d’Isabelle Eberhardt

Amours nomades, Isabelle Eberhardt, Folio, 2008
En avril j’ai commencé et presque terminé Amours Nomades d’Isabelle Eberhardt. Il ne me restait qu’une vingtaine de pages à lire, mais comme c’est un recueil des petites nouvelles, je me suis arrêtée. Je n’en pouvais plus.
Je l’avais choisi pour la vie rocambolesque de l’auteure. La mère d’Isabelle état mariée à un officier russe. Elle déménagea en Suisse pour la santé de ses enfants et à la mort de son mari, elle eut une liaison avec leur percepteur, de laquelle naquit Isabelle. Deux de ses demi-frères se suicident et un part pour les Indes. Sa demi-sœur s’enfuit à 17 avec un aventurier. Isabelle découvre alors le Maghreb et déménage en Algérie. Elle se fait passer pour un homme et se convertit à l’Islam. En 1901, elle est victime d’une tentative d’assassinat (à cause de tensions religieuses), quelques mois plus tard elle se marie avec Slimane Ehnni. Elle s’installe définitivement en Algérie et collabore avec des journaux tout en écrivant pour son plaisir. En 1904, une inondation dévaste la ville où elle vivait et Isabelle meurt à 27 ans dans l’effondrement de sa maison.
Tout ça pour vous dire que j’avais des très très très grosses attentes de ce roman. Et il n’est certainement pas mauvais, c’est juste qu’il n’est pas à ma portée. L’éditeur a pris le parti de ne pas traduire un certain nombre de mots arabes, ce qui fait que je me suis vite désintéressée des choses. Environ une ligne sur deux il y avait un mot que je ne comprenais pas. Evidemment on peut essayer de remplir les blancs d’après le contexte et le sens général de l’œuvre, il n’en reste pas moins que ça ne rend pas la lecture agréable ! De plus, il a de nombreuses descriptions accompagnées du nom des rues etc. C’est très bien pour ceux qui habitent là-bas, mais c’est vraiment inutile pour un lecteur qui n’a jamais mis les pieds en Algérie.



Histoires Naturelles de Jules Renard

Histoires naturelles, Jules Renard, GF, 2010
Le second livre que j’ai abandonné, au mois de mai cette fois-ci, c’est Histoires naturelles de Jules Renard, oui oui l’auteur de Poil de Carotte ! J’ai ce livre dans mes étagères depuis quelques années, je me demande même si je ne l’avais pas lu une fois, il y a de cela plus de 4 ans maintenant. Le livre est à nouveau un recueil de très courtes nouvelles (et là vous vous dites que c’est surement le format qui est moins engageant !) sur les animaux de la ferme et de la nature en général. Donc à priori, des animaux et Jules Renard, ce ne pouvait pas ne pas marcher. Sauf que si, je n’ai pas lu plus de 30 pages. Ça commençait plutôt bien avec des petits récits sur les animaux de la basse-cour et soudain ça c’est gâté. A quelques pages d’intervalles, deux nouvelles ou l’on maltraite et assassine des chiens… Je ne me suis pas forcée à le continuer après ça et je l’ai mis dans le carton pour Emmaüs. Je l’ai mentionné plusieurs fois ici, mais je n’arrive pas à me forcer à lire des bouquins où l’on maltraite des animaux, peu importe la sorte d’animal !

samedi 30 mai 2015

Sex Criminals – Matt Fraction, Chip Zdarsky



Sex Criminals, M. Fraction/C. Zdarsky, Glénat Comics, 2015
Les cinq premiers numéros de Sex Criminals de Chip Zdarsky et Matt Fraction ont été regroupés en un volume relié, aussi bien en anglais qu’en français. Le premier volume est paru en 2015 chez Glénat, le second n’a pas encore été traduit, mais il a déjà été publié en anglais.

Suzie a un secret. Pour elle, le sexe arrête le temps, littéralement. Jon a un problème. Il déteste sa vie, son travail et cette satanée malédiction qui le rend exactement comme Suzie. Tout devait les séparer, à part cette drôle de condition face au sexe, et pourtant... Pour la première fois dans leurs vies respectives de solitaires endurcis, ils se retrouvent... ensemble ! Et ensemble, ils vont utiliser leur don de « geler » le temps grâce au sexe pour faire ce que tout jeune couple normalement constitué ferait : dérober des banques, en commençant par celle où travaille Jon. Avec l’argent récolté, ils pourront peut-être sauver la bibliothèque de Suzie !

Pourquoi je l’ai acheté?

Depuis qu’Ashley en a parlé sur sa chaine l’été passé, je voulais vraiment lire cette B.D. parce que le concept m’intriguait. J’ai eu la chance de faire un stage dans une librairie qui l’avait et j’ai profité pour le lire là-bas.

Mon avis

Si l’idée de départ ne vous plait pas, il vaudrait mieux que vous ne le lisiez pas. Moi je trouve ça hilarant et du coup j’ai beaucoup apprécié ma lecture. Je n’ai pu lire que le premier volume et ça m’agace un peu parce que je veux connaitre la suite ! Les trois premiers épisodes font la présentation des deux héros et les deux sont assez attendrissants. La jeune fille est une amoureuse des livres et elle donne des fêtes pour sauver sa bibliothèque, que peut-on demander de plus à une héroïne ?

Ni l’histoire ni le dessin ne sont vulgaires plus que nécessaire. En tout cas rien de choquant comme dans celle de Critone dont je vous avais parlé il y a quelque temps . Si le début s’attarde un peu plus sur le côté sexuel de l’histoire, les numéros suivants sont pleins d’action. Et le tout est traité avec beaucoup d’humour, il y a une petite scène en particulier qui me fait rire encore maintenant. La jeune Suzie demande des renseignements sur le sexe à une de ses amies, qui lui dessine des positions abracadabrantes sur les murs des toilettes. Et quand je dis abracadabrantes, c’est encore faible comme mot !

Je pense en tout cas m’attaquer au second volume dès que j’aurai l’occasion de mettre la main dessus.

Ma note  4/5

vendredi 29 mai 2015

Gods in Alabama – Joshilyn Jackson



Gods in Alabama, Joshilyn Jackson, J'ai lu, 2008

Joshilyn Jackson a déjà publié 7 romans, tous se déroulant en Alabama, sa région natale. Gods in Alabama est paru en 2005 en version originale, et en 2006 aux éditions Albin Michel. Il a ensuite été publié en poche chez J’ai lu.

Arlene a fait un pacte avec Dieu. Elle Lui a promis qu'elle ne mentirait plus, en échange de quoi, Il devait faire disparaître le corps de Jim Beverley qu'elle venait de tuer, l'été de ses quinze ans. Dieu a rempli sa part du contrat, Arlene également, jusqu'à ce que Rose Mae Lolly apparaisse devant sa porte et bouleverse son quotidien...
Arlene Fleet est une héroïne du Sud comme on les aime, bravache comme Scarlett O'Hara, prête à tout pour échapper à son destin et qui, derrière un aplomb et un humour ravageurs, dissimule des drames et des secrets écrasés par le soleil.

Pourquoi je l’ai acheté?


Ça fait un ou deux ans que je veux partir visiter l’Alabama. Ça ne risque pas de se faire de sitôt, mais rien ne m’empêche de m’y transporter par la lecture !
En plus, ça me fait une lecture pour le challenge 50 états, 50 billets 



Mon avis

J’ai passé un bon moment en compagnie d’Arlene/Lena. Faire un compromis avec Dieu pour ne pas se faire prendre pour le mettre d’un de ses copains de classe et s’y tenir dans n’importe quelle situation est un bon début d’histoire et surtout cela permet quelques scènes bien drôles. Le pacte étant rompu la jeune Arlene n’a d’autres choix que de retourner en Alabama voir sa tante Florence.

Les personnages m’ont beaucoup intéressé, ils sont tous très bien présentés et on sent que tout a été bien pensé. Les femmes sont très importantes, Arlene, sa tante Florence et sa cousine Clarice formaient une famille soudée jusqu’à ce qu’Arlene les quitte. Elle trouve à Chicago en la personne de Madame Burroughs.

Finalement les hommes sont un peu en retrait dans cette histoire. L’oncle Bruster ne fait quasiment rien, Jim Beverley est mort dès le départ, et les quelques petits amis ou relations que les deux filles fréquentes n’ont presque aucune incidence sur l’histoire. Cependant Burr est différent, il est intelligent, compréhensif et fou amoureux de Lena. Il est presque trop parfait et il m’a plusieurs fois agacé. Il fait un peu carpette en obéissant aveuglement à sa chère et tendre.

J’ai eu un peu de mal avec une petite explication du comportement d’Arlene regardant les raisons pour lesquelles elle couche avec tous les garçons de sa classe, je n’ai pas vraiment vu ou l’auteure voulait en venir ! Par contre j’ai beaucoup apprécié le petit twist sur la mort de Jim Beverley à la fin. Je ne pensais pas pouvoir être surprise, mais en fait si. Je ne dis pas que c’est la surprise du siècle parce qu’il ne faut pas exagérer, mais c’est plutôt sympa. Par contre la fin m’a carrément déplu, il y aurait eu moyen de faire bien mieux avec la manière dont s’engageait les derniers chapitres, mais on est tombé dans la platitude et le politiquement correct.

            Je pense lire un autre roman de l’auteure, car j’ai beaucoup « appris » dans celui-là. Notamment sur l’amour et sur l’engagement.

Ma note : 4/5

Cette lecture fait partie du challenge 50 états, 50 lectures. C'est la 2/50, j'ai encore un peu de boulot!