Les Aventures d'Alexia Tarabotti, tome I, Sans Ame - Gail Carriger

Le premier tome des aventures d’Alexia Tarabotti est sorti en 2009 sous le titre de Soulless en version original. La première version française, Sans Ame, date de 2011. Elle est sortie chez Orbit, puis chez Le Livre de Poche

Alexia Tarabotti doit composer avec quelques contraintes sociales. Primo, elle n’a pas d’âme. Deuxio, elle est toujours célibataire et fille d’un père italien, mort. Tertio, elle vient de se faire grossièrement attaquer par un vampire qui, défiant la plus élémentaire des politesses, ne lui avait pas été présenté. Que faire ? Rien de bien, apparemment, car Alexia tue accidentellement le vampire. Lord Maccon – beau et compliqué, Écossais et loup-garou à ses heures – est envoyé par la reine Victoria pour enquêter sur l’affaire. Des vampires indésirables s’en mêlent, d’autres disparaissent, et tout le monde pense qu’Alexia est responsable. Découvrira-t-elle ce qui se trame réellement dans la bonne société londonienne ? Qui sont vraiment ses ennemis, et aiment-ils la tarte à la mélasse ?

Pourquoi je l’ai acheté ?

Tout le monde l’a déjà lu et je voulais me faire ma propre opinion. J’avais oublié jusqu’à son existence quand je l’ai vu au magasin et que j’ai décidé de le prendre sur un coup de tête. La couverture laisse présager une histoire un peu sombre, mais pas glauque, j’aime beaucoup l’effet « vieille photo ».

Mon avis 

 

J’ai des sentiments partagés sur cette lecture. Je m’attendais à une enquête que je l’ai dit plus haut, et j’ai été assez surprise de voir qu’après 100 pages, l’histoire prenait une tournure toute différente. Surprise, et un peu déçue. Je ne voyais pas pourquoi les histoires entre Alexia et Lord Maccon prenaient autant de place, ce n’est pas ce que je m’attendais à lire. Vers la fin, l’enquête reprend ses droits et on avance finalement vers la résolution de l’intrigue, ce n’est pas trop tôt. J’ai trouvé cette enquête un peu « faible », toute la première partie me semble trop vague, je n’ai pas vraiment compris qui disparaissait, dans quelles circonstances et ou.

J’ai par contre adoré tous les personnages, Alexia est forte et piquante. C’est ce que je recherche chez une héroïne, elle ne manque ni de volonté ni de courage. Lord Maccon est le rochon typique, qui ne veut pas admettre qu’il a tort. J’aime beaucoup le fait qu’à travers ses yeux ont perçoivent les faiblesses d’Alexia. Les personnages secondaires sont à mourir de rire. En tête Lord Akeldama, qui est exceptionnel de fantaisie et d’extravagance, mais qui montre un peu de sensibilité. Biffy, son mignon, qui se targue d’être le meilleur coiffeur de Londres. Miss Hisselpenny et les sœurs d’Alexia sont tout aussi réussie, on saute de réparties savoureuses et en réparties savoureuses.

Je n’ai cependant pas aimé l’insertion de référence trop historiques dans le roman, concernant par exemple les romains, ou l’émigration des Anglais aux Etats-Unis, qui n’apporte rien au récit et sont réalisées de manière assez maladroite. Et je reste sceptique sur l’écriture de l’auteure, j’ai remarqué plusieurs répétitions de mots sur une même ligne, qui semblaient être le fruit d’un manque de vocabulaire plus que d’une volonté de style. Je ne sais pas si cela vient de la traduction ou de la version originale. De même les scènes de tensions sexuelles entre les deux personnages me semblent un peu trop niaises pour la dimension torride qui s’exprime.

La fin m’a donné envie de lire la suite et le plaisir que j’ai eu à côtoyer les personnages font que je lirai la suite de la série dans un futur pas trop éloigné.

Ma note : 3/5