L'Arbousier de Ruth Rendell est d'abord
paru en anglais en 1994, sous le titre The Strawberry Tree. Il a été
traduit et publié en folio en 1999. Il existe en folio 2 euros et en folio bilingue, c'est cette dernière version que j'ai lu.
Une famille anglaise en vacances en Espagne voit son été gâché par un
événement mystérieux et déchirant. En un long flash-back, Petra, la
narratrice, dépositaire du secret de l'histoire, se remémore le séjour
maudit : se mêlent dans son récit l'exotisme des vacances
méditerranéennes et l'amertume d'un destin marqué par la tragédie. À
tout jamais ?
Pourquoi l'avoir choisi?
J'étais à la médiathèque en train
de chercher des folio bilingue d'auteurs russes, mais j'ai déjà lu tous ceux
qu'ils possèdent en français. Je suis tombée sur celui de Ruth Rendell et le
titre m'a intriguée. L'arbousier fait partie d'une catégorie de buissons dont
je connais l'existence, comme l'argousier, le carubier... mais dont je ne sais
absolument rien. Le titre original The Strawberry Tree m'a fait pensé
que ca pouvait être un fraisier.
Je n'avais pas de grandes attentes en prenant ce
livre si ce n'est éventuellement en apprendre plus sur cet arbrisseau.
Mon avis
Je n'ai pas aimé cette lecture,
pour de nombreuses raisons. La première raison est l'évenement mystérieux dont
il est fait mention dans le synopsis. Le début est obscur, on ne comprend pas
ce que fait la narratrice sur l'ile, ni qui sont les personnages qui sont avec
elles. Elle nous mentionne une obligation à remplir avant de pouvoir repartir.
Mais où? pourquoi? J'ai eu l'impression qu'on me bombardait avec des
prénoms de personnages dont je n'étais même pas vraiment sûre du sexe.
A partir du moment où le flash-back
commence, Petra nous raconte son enfance et particulièrement ses premières
vacances à Majorque. L’évènement dramatique est soigneusement préparé par des
petits indices, mais tarde à arriver. Quand il survient, j’ai presque été
soulagée j’avais l’impression que l’histoire commençait enfin, mais il ne se
passe qu’à la page 157. Après quelques pages, on se rend compte que la vie de
la famille de Petra va reprendre son cours doucement. L’auteure reprend
ponctuellement les grands évènements qui jalonnent la vie de la narratrice,
décès, mariage, richesse. Finalement on la retrouve autour de la soixantaine à
Majorque, telle qu’on nous l’avait présentée lors de la scène d’exposition.
Un des problèmes majeurs que j’ai
rencontré avec son récit, c’est la distance qu’il y a entre la narratrice et le
lecteur. Dès le début, Petra nous dit qu’elle est froide et qu’elle ne s’attache
à rien ni personne. Au fil des pages elle le répète et du coup moi je n’ai pas
envie de m’attacher à elle, son destin m’indiffère. Elle a connu des évènements
tragiques lors de son adolescence qui l’ont conduite à se renfermer, je peux le
comprendre. Mais à aucun moment l’auteur nous donne une chance de sentir de l’empathie
pour la jeune Petra. Dans les dix dernières pages, je me suis sentie un peu de
compassion pour elle, car elle montre enfin un visage un peu humain. Mais dix
pages ne suffisent pas à sauver le livre !
J'ai par contre appris des petites choses sur l'arbousier.
Ma note: 2/5
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