L’inimitable Jeeves
est le premier des nombreux romans consacré au personnage de Jeeves qu’a écrit
P. G. Wodehouse. Il a été publié pour la première fois en 1923. Le dernier de
la série n’a été rédigé qu’en 1974, une année avant la mort de l’auteur.
Un
recueil des aventures mouvementées de Bertie Wooster, gentleman et de Jeeves,
gentleman personnel du gentleman. Dans ce livre, la terrifiante tante Agatha de
Bertie tente à tout prix de le marier, l'ami de Bertie, Bingo Little, tombe
amoureux de sept filles différentes et Bertie, avec l'aide de Jeeves, échappe
de justesse à la terrifiante Honoria Glossop.
Pourquoi je l’ai emprunté ?
Pas
de raisons particulières, si ce n’est que j’avais déjà lu une oeuvre de P. G.
Wodehouse et que j’avais bien aimé l'humour de cet auteur.
Mon avis
Le
résumé de ce récit est assez facile à faire : Bingo tombe amoureux et rien
ne se passe ; Bertie se laisse entrainer dans des paris qui sont voués à l’échec
et perd de l’argent. A chaque fois Jeeves intervient pour que les personnages s’en
sortent ! Évidemment c’est un peu caricatural et il se passe d’autres
choses, mais au final il n’y a guère de progression entre le début et la fin du
roman.
J’ai
beaucoup apprécié le sens de la formule dont Wodehouse fait preuve. Le
vocabulaire qu’il utilise est assez spécial, c’est un espèce d’argot un peu
soutenu, qui date visiblement, mais qui donne un charme désuet à son récit. J’ai
d’ailleurs gardé un dictionnaire à portée de main pendant cette lecture, j’ai
ainsi appris qu’avunculaire était l’adjectif qu’on utilise pour tout ce qui a
trait à un oncle (au même titre que paternel est utilisé pour le père), et que
le maravédis est une monnaie espagnole utilisée durant le Moyen-Age !
L’Inimitable Jeeves
a même réussi à me faire éclater de rire à haute voix, ce qui ne m’arrive
jamais. C’est agréable de se rendre compte qu’on rit en lisant !
Je
regrette cependant un peu que tout le roman se déroule du point de vue de
Bertie Wooster. Même si cette prise de position amène de nombreuses occasion de
rire, le vrai héros étant Jeeves, il aurait été sympa de connaitre un peu ses
pensées, le personnage nous est inconnu, et au final un peu indifférent, alors
qu’on s’attache à Bertie.
La
répétition des mêmes ressorts donne l’impression que l’histoire traine en
longueur et qu’il y aurait eu moyen de faire plus court et plus efficace, mais
au final, si on passe un bon moment, a-t-on vraiment besoin d’un récit court et
efficace ? Ne peut-on pas simplement profiter du plaisir d’un récit qui ne
mène nulle part ?
Ma note : 3,5/5
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