lundi 13 octobre 2014

Beignets de tomates vertes - Fannie Flagg



Beignets de tomates vertes est le premier roman de Fannie Flagg. Publié pour la première fois en 1987 sous le titre Fried Green Tomatoes at the Whistle Stop Cafe, il est ensuite paru aux éditions J'ai Lu en 1992.

Au début des années 90, le livre est adapté au cinéma, avec Kathy Bates et Mary-Louise Parker.

Un sacré numéro, Idgie ! La première fois qu'elle a vu Ruth, elle a piqué un fard et elle a filé à l'étage pour se laver et se mettre de la gomina. Par la suite, elles ont ouvert le café et ne se sont plus jamais quittées. Ah ! les beignets de tomates vertes du Whistle Stop Café... J'en salive encore !» Au sud de l'Amérique profonde, en Alabama, un café au bord d'une voie ferrée... Ninny, quatre-vingt-six ans, se souvient et raconte à Evelyn les histoires incroyables de Whistle Stop. Et Evelyn, qui vit très mal l'approche de la cinquantaine et sa condition de femme rangée ... 




Mon avis

La narration de l'histoire de la famille Threadgoode est assurée par Ninny Threadgoode, charmante vieille dame qui a vécu le début du 20ème siècle auprès de cette famille, qui est devenue la sienne. Elle nous raconte les nombreuses péripéties auxquelles Idgie, Ruth et leurs amis doivent faire face. La récession économique, le racisme et la ségrégation ainsi que la condition de la femme dans la société américaine sont abordé avec délicatesse, mais sans mièvrerie. Les personnages tentent de faire changer les choses à leur niveau, Idgie se bat pour les nombreux amis noirs qu’elle connaît depuis son enfance, Ruth accueille les vagabonds dans leur restaurant et les nourrit. L’espoir et le bonheur traverse toute l’histoire de cette famille, qui doit cependant faire face à son lot de drames.

Une autre source d’information, celle-là plus officielle nous permet de connaître la vie de Whistle Stop, la Gazette de Dot Weems, qui reste mon personnage préféré. Dot est légère, amusante et très préoccupée par le quotidien, c’est un peu la commère du village.

La seconde histoire est celle d'Evelyn Couch, femme entre deux âges, qui n’a aucun but dans la vie et qui en souffre. Sa vie ne rime à rien et pourtant elle est effrayée par la mort. En rencontrant Ninny qui est dans la même maison de retraite que sa belle-mère, Evelyn se découvre une amie. Ninny ne la juge pas, ni sur sa vie, ni sur son poids. Au contraire, elle l’encourage à poursuivre des objectifs, celui de se sortir de la dépression qui la fait stagner mais aussi de devenir représentante pour une marque de cosmétique. Avec son aide, Evelyn se transforme et parvient à retrouver le contrôle de sa vie.

La narration n’est pas suivie, l’ordre chronologique est complètement absent et les trois points de vue se mélangent. Néanmoins, chaque début de chapitre est coiffé d'un chapeau précisant le lieu et la date des événements. Selon l'endroit où le chapitre va se dérouler le chapeau est différent, ce qui permet assez rapidement d'avoir des repères et des points d'ancrage.

Le fait qu’il n’y ait pas beaucoup de personnage dans le « présent » d’Evelyn Couch permet de suivre facilement tout le pan contemporain de l’histoire. L’auteure présente aussi tous les membres de la famille Threadgoode dans des scènes d’exposition relativement claire ce qui fait que le déroulement de l’histoire ne pose pas de problème de confusion, à aucun moment je me suis dit « mais qui est ce personnage ? ».

J’ai dévoré ce livre en très peu de temps, car il contient tout ce que j’aime lire. L'évolution d'une famille sur des décennies, les petits bonheurs et les grands malheurs, mais aussi beaucoup d'amour. J’aime beaucoup les romans historiques qui touchent l’Amérique au 19ème et 20ème siècle. J’ai été un tout petit peu déçue par la fin, j’aurai voulu soit que le soit plus court et qu’il s’arrête quand on a l’impression qu’il est terminé, soit qu’il soit un peu plus long et que l’auteure développe un peu son dernier chapitre, qui pour ma part tombe un peu comme un cheveu sur la soupe.
Ce récit est un véritable coup de cœur, un livre qui apporte du bonheur et de la sérénité. Il a ce petit quelque chose en plus qui me fait fondre de bonheur.


Note: 5/5

2 commentaires:

  1. J'ai eu le même sentiment à la fin..mais ça avait été une très bonne surprise ! J'avais adoré Evelyn surtout la scène du parking avec les deux jeunes !! ;)

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    1. Oui cette scène est en même temps cruciale dans la vie d'Evelyn et à mourir de rire quand on l'imagine avec sa voiture!

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