Attention
à d’éventuels spoilers, le synopsis ne correspond pas du tout au roman
L'édition que je possède de Revenge wears prada est parue en 2013 aux éditions Harper. Lauren
Weisberger nous livre ainsi la suite de son best-seller Le Diable s’habille en Prada près de dix après la sortie de ce
dernier. Une version française est parue fin 2013 aux éditions du fleuve noir
sous le titre Vengeance en Prada.
Cela
fait dix ans qu'Andrea Sachs a démissionné du magazine Runway, dix
ans qu'elle a plaqué Miranda Priestly et ce job d'assistante pour lequel
"des milliers de filles se damneraient". La papesse de la mode et ses
satanées exigences ont eu raison de sa détermination. Depuis, Andy et Emily,
son ex-collègue et ancienne ennemie jurée, ont joint leurs forces pour fonder
un magazine de mariage haut de gamme, The Plunge, devenu la référence incontournable. Eh oui, la roue tourne ! Andy a
tout juste 30 ans, elle a du succès et elle est sur le point de se marier. Ses
années de calvaire lui paraissent loin désormais, bien qu'elle fasse toujours
attention de se tenir à distance de Miranda. Seulement, cette dernière sait
reconnaître une opportunité quand elle en voit une et The Plunge lui fait envie. Autant dire qu'elle ne va
pas manquer de se rappeler à leur bon souvenir... Le diable est de retour, plus
infernal que jamais !
Pourquoi je l’ai acheté?
Lors de mon retour de voyage d’Allemagne, je
n’avais plus rien à lire et la gare avait prévu que le train parte avec environ
3 heures de retard. Ne me voyant pas lire un livre en allemand dans le chaos
d’un wagon, je me suis prise un livre en anglais. Il n’y avait pas beaucoup de
choix et j’avais bien aimé le 1er livre et le film, il y a presque
dix ans.
Mon avis
Il y a tellement de raisons qui font que je trouve
que ce livre est mauvais que ca va être difficile de toutes les lister, mais je
vais vous en donner quelques-unes.
De Miranda, point. Elle apparait de loin en loin,
(moins d’une dizaine de fois). Les prétextes de ces apparences sont à chaque
fois bidon. On lui découvre une sympathie pour les femmes enceintes (mais
pourquoi ??) et une envie de séduire les propriétaires de sa future
acquisition. A la toute fin, Miranda reprend son rôle de tyran, mais on
l’apprend à travers un blog, rien de très palpitant.
Parlons maintenant du personnage principal :
Andy. Plus de dix ans après avoir quitté son travail, s’être mariée et avoir eu
un enfant, elle est toujours terrorisée par Miranda ; maladivement. S’en
est plus que gênant, elle n’attire pas du tout la compassion, en tout cas pas
la mienne. De plus, Andy est tellement faible qu’elle me donne envie de la gifler.
Elle campe sur ses positions (parfois pour des choses ridicules) et trois
lignes plus elle change complètement d’avis pour se soumettre à celui de son
mari ou de son associée sans qu’on nous donne ne serait-ce que le commencement
d’une explication. Elle ne se bat pour aucune de ses convictions et laisse le
temps prendre des décisions pour elle, ce qui est exactement le contraire de ce
que j’attends de la part d’un personnage principal.
Les personnages qui pourraient relever un peu
l’histoire ne sont que des étoiles filantes, Nigel l’ancien styliste de Runaway, Barbara la mère botoxée de Max,
ou Christian, l’ex qu’elle croise à son mariage. Emily, son ancienne collègue
n’est pas mieux servie par l’auteure. Elle n’a qu’un seul intérêt dans tout le
roman et la même conversation en boucle.
Les descriptions du luxe que nous sert l’auteur ad nauseam n’aide pas non plus. Le décor
en devient trop important mais n’a aucun rôle. On nous cite 20 000 marques, des
célébrités à ne plus savoir qu’en faire (cf. la rencontre avec Nadal), mais
rien de tout ça ne fait vraiment avancer l’histoire.
En parlant d’histoire, j’ai beau chercher une
intrigue qui justifierait le papier sur lequel le récit est écrit, mais je n’en
vois pas. Même si dans les trente dernières pages le rythme s’accélère, les
évènements et leurs conséquences sont tellement prévisibles qu’on
pourrait presque passer directement à la dernière page. Je ne comprends pas ou
l’auteur a voulu aller avec son bouquin, à part peut-être surfer sur le succès déjà
ancien de son premier tome, pour se faire un peu d’argent.
Finalement, une des choses qui me fait aborder la
chick-lit avec prudence, ce sont les petites phrases qui justifient en quelque
sorte l’asservissement de la femme à l’homme et qui généralement dépasse le
cadre du romain. Ca me hérisse le poil rien que d’y penser et dans ce livre,
l’auteur ne se gêne pas pour donner des petites leçons de morale l’air de rien.
En conclusion, ce livre a été une perte de temps et
d’argent pour moi et je me suis faite violence pour le lire jusqu’à la fin.
Néanmoins, je comprends aussi que certain(e)s puisse avoir passé un bon moment
en le lisant !
Ma note : 0/5
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