Auteur
américain d’origine russe, Gary Shteyngart a publié son troisième roman Super Sad True Love Story en 2010 et il
a été traduit en 2012.
C'est un monde étrange et
mystérieux. On ne peut y vivre sans un téléphone ultra-perfectionné, la
publicité règne en maître et la littérature semble un art préhistorique
désormais réservé à quelques inadaptés. Ce monde, c'est le quotidien
new-yorkais de Lenny Abramov, en des temps futurs pas si hypothétiques. Mais
Lenny résiste : il lit des «livres papier» et croit encore aux relations
humaines. Il commet même la folie de tomber sous le charme d'Eunice Park.
Super triste histoire d'amour est
une comédie romantique d'un nouveau genre : entre deux e-mails, on essaie de
s'aimer, pour oublier que l'Amérique, menacée par ses créanciers chinois,
flirte avec l'effondrement économique.
Pourquoi je l’ai emprunté ?
Pour
le titre et le résumé. Je me suis dit que c’était totalement mon genre, je
n’aime pas trop les histoires d’amour niaises et l’évolution technologique me laisse perplexe.
Mon avis
C’était
un très gros roman, je suis donc passée par tout un tas d’émotions en le
lisant. C’est un roman situé dans un futur relativement proche et qui ressemble
assez à notre présent. Les mauvais côtés de notre société sont devenus le
centre de la vie de ce monde. Le crédit et l’argent, la communication à l’excès,
le consumérisme, la recherche de la vie éternelle et le contrôle de la
population par le gouvernement, la vie n’est plus que cela.
Le
personnage Lenny tombe amoureux d’Eunice au premier coup d’œil (comprenez parce
qu’elle est séduisante), mais tout les sépare. Il tente quand même de se
rapprocher d’elle et les circonstances vont faire qu’Eunice emménage avec lui,
dans son appartement New Yorkais et qu’ils entament une liaison.
La
partie politique, la crise et la guerre civile sont très habilement abordées,
et très intéressante. Finalement on ne sait pas ce qui peut advenir et aucun
pays n’est à l’abri d’avoir un gouvernement autoritaire. Les drames qui se
jouent les jours avant le début de l’insurrection et les violences qui en
découlent sont très réalistes et la ville qui essaie de se remettre de ses
bombardements et de ses batailles est décrite de manière à couper le souffle.
Par
contre j’ai détesté Eunice. Je suppose que ce personnage est là pour être pris
en pitié, mais elle m’horripile. Elle fait tout un foin de ses problèmes et du
fait que personne ne l’aime, mais n’hésite pas à planter un couteau dans le dos
aux gens qui tentent de l’aider. Elle se sert de sa beauté pour obtenir ce qu’elle
désire sans aucun égard pour les sentiments des autres.
Et
la fin est une des fins les moins intéressantes que j’ai lue depuis un moment.
Le roman était grandiose, mais retombe comme un soufflet. J’aurai voulu bien
plus pour faire de ce livre un récit où l’on se dise: non mais comment on peut
écrire quelque chose comme ça ? Et là une bonne partie est superbe, car
elle offre un miroir de ce que pourrait devenir nos vies d’ici pas longtemps,
mais la fin n’est pas à la hauteur.
Ma note : 3/5
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