Joyce
Maynard est surtout connue pour ses récits autobiographiques, qu’elle a rédigés
dans les années 70, témoignages directs de la vie un peu folle dans années 60. Elle
a aussi écrit et publié quelques romans. Labor
Day est paru en 2009 aux Etats-Unis et en 2010 en France, sous le titre Long week-end.
Une chaleur caniculaire
règne sur la côte Est en ce début de week-end du Labor Day. À treize ans, Henry
vit avec sa mère, aimerait améliorer son base-ball et commence à être obsédé
par les filles. Rien que de très ordinaire en somme, sauf que sa mère, elle, ne
l'est pas. Encore jeune et jolie, Adele vit pratiquement recluse depuis son
divorce. La rentrée des classes qui approche la contraint à conduire son fils
au centre commercial. Planté devant le présentoir des magazines où il essaye de
feuilleter "Playboy", Henry se heurte à Frank, ou plutôt Frank
s'impose à Henry. Taulard en cavale, Frank leur demande discrètement de le
conduire chez eux ! Commence alors pour tous les trois un week-end hors du
temps qui bouleversera leur vie à jamais..
Pourquoi je l’ai acheté?
J’avais moyennement aimé Baby Love, que je n’ai pas chroniqué, mais
je voulais redonner une chance à cette auteure.
Mon avis
Comme j’ai bien fait de persévérer !
Ce livre est une merveille. Je ne trouve absolument rien à lui reprocher. Les
personnages sont très touchants. Adele, la mère, ne sort plus de chez elle pour
une raison que l’on découvre vers le milieu du roman. Elle vit donc entourée de
souvenirs de sa vie passée et de boites de conserve. Elle n’a personne à qui se
confier, à part son fils. Elle le fait grandir trop vite en lui parlant comme à
un adulte, mais elle a un cœur d’or. Quant à Frank… c’est l’homme idéal ! En
lisant j’avais envie qu’il m’invite à souper et qu’il fasse la cuisine (et une
tarte aux pêches !). En tout cas, j’avais rarement autant apprécié un
personnage masculin.
Henry, le fils d’Adele, et le
narrateur, n’est qu’un jeune adolescent qui découvre la sexualité et l’amour.
Habitant seul avec sa mère, il est à la fois très informé et très perdu. Il
passe par tellement d’émotions, par rapport à sa mère, à Frank, à leur relation
et à sa nouvelle amie Eleanor, qu’il ne sait plus trop ou il en est, mais il
garde en tête qu’il y a une manière décente de se conduire et de traiter les
gens. Je l’ai beaucoup aimé, même si j’ai jamais été un ado de 13 ans vivant
avec des parents divorcés, j’avais envie que tout se termine bien pour lui !
Ces
heures de chaleur et de tensions sont vraiment prenantes. Le suspense est assez
intenable, on veut savoir comment l’histoire va se finir. Cette atmosphère est
exacerbée par le fait que les protagonistes ne peuvent pas sortir, par leur
attirance sexuelle et par la chaleur torride. Le style de Joyce Maynard y est
pour beaucoup, elle a un talent incroyable, et son écriture est prenante. On
ressent tout cela sans effort d’imagination, on vit dans cette maison avec les
trois personnages principaux. Je pouvais sentir la chaleur, la langueur de ce
dernier weekend d’été, les enfants qui jouent dans les piscines et les rues
désertées. De plus, son style est d’une élégance et d’une simplicité admirable.
J’ai
beaucoup aimé la fin, moi qui suis toujours très difficile sur les fins, celle-ci
me convient parfaitement.
Au vu de ce que je me souviens, à
part un énorme coup de cœur, c’est aussi mon livre préféré de l’année, et de
très loin. Je vais assurément le relire prochainement, maintenant que je
connais la fin, je pourrai encore plus savourer ma lecture.
Une chronique du blog mes petitsbonheurs m’a appris qu’il y avait un film, je le regarderai très prochainement
l’été prochain quand il fera chaud à nouveau !
Ma note :
5/5